La récente réforme des retraites continue de susciter la controverse, en particulier pour les anciens bénéficiaires des Travaux d’Utilité Collective (TUC). Entre 1984 et 1990, ces jeunes engagés dans des missions d’intérêt général, souvent dans des conditions précaires, n’ont pas vu leurs trimestres validés pour les carrières longues. Bien que la réforme de 2023 ait partiellement intégré certaines de leurs demandes, la grande majorité des anciens TUCistes demeure exclue des mesures correctives.
Ces périodes, cruciales pour leur retraite, ne sont toujours pas reconnues dans le calcul des trimestres nécessaires à une carrière longue, les privant ainsi d’une possibilité de départ anticipé. Pour les milliers de personnes concernées, c’est une injustice flagrante qui mérite d’être corrigée. L’association « TUC, les oubliés de la retraite », qui les représente, lutte pour rétablir l’équité. Depuis plusieurs mois, elle a multiplié les démarches pour obtenir un dialogue avec le gouvernement, mais les résultats restent insuffisants.
Confrontés à cette inertie, les anciens TUCistes ont décidé de saisir la justice pour faire valoir leurs droits. Selon eux, leur contribution à la société dans le cadre des TUC doit être reconnue à sa juste valeur, et ils estiment qu’ils sont victimes d’une discrimination par rapport à d’autres catégories de travailleurs. Leur combat est désormais judiciaire, et une première audience devrait avoir lieu dans les mois à venir.
Pour ces hommes et ces femmes, l’objectif est simple : faire en sorte que ces années de travail, souvent effectuées dans des conditions difficiles et mal rémunérées, soient enfin prises en compte dans le calcul de leurs droits à la retraite. Leur détermination est forte, et ils espèrent que la justice saura corriger les erreurs du passé.
L’affaire, suivie de près par les médias et plusieurs associations de défense des travailleurs précaires, pourrait créer un précédent et inciter d’autres groupes oubliés par la réforme des retraites à se mobiliser